Bilan de l'électricité en France en 2015

La consommation brute d'électricité en France en 2015 s'établit à 475,4 TWh, en hausse de 10,3 TWh, soit 2,2 % de plus qu'en 2014.

Corrigée de l'aléa climatique, la consommation est en hausse de 0,5 % et atteint 476,3 TWh.

Le solde des exportations sur l'année est exportateur de 61,7 TWh.

source RTE

http://www.rte-france.com/sites/default/files/pictures/actu/rte_be_2015_interactif.pdf

Ce volume d'exportation, qui confirme la compétitivité de l'électricité française en Europe, représente un gain de deux milliards d'euro pour la balance commerciale de la France en 2015.

Exportations d'électricité de la France en 2015, source RTE

La répartition de la production d'électricité se répartit comme indiquée dans le tableau suivant.

Fin 2015	Puissance installée		Energie produite
	MWe MegaWatt électrique	%	TWh Terawatt -heure	%
Nucléaire	63130	48,8	417	76,3
hydraulique	25421	19,7	59	10,8
éolien	10312	8,0	21	3,9
photovoltaïque	6191	4,8	7	1,4
bioénergies	1703	1,3	8	1,4
Therm fossile	22553	17,4	34	6,2
total	129310	100	546

La production française d’électricité, grâce en premier lieu au nucléaire ( 76,3 %) , à l’hydraulique (10,8 %, ) et aux autres énergies intermittentes subventionnées ( 6,7 %) , est pour l’essentiel de l’électricité à bas carbone ( 94  %).

La  France bénéficie ainsi d’une forte indépendance énergétique pour la production d’électricité et d’une très faible émission de CO2 pour un pays développé (4,8 tonnes de CO2 /habitant et par an), proche à 20% de la cible visée de 4 au niveau mondial.

http://www.carnet-de-lenergie.over-blog.com/2016/01/enjeux-et-reperes-energetiques-decembre-2015.html

L'énergie éolienne représente 8 % de la capacité installée, mais seulement 3,9 % de la production.

L'énergie photovoltaïque représente 4,8 % de la capacité installée , mais seulement 1,4 % de la production.

Les bioénergies, pour 1,3 % de la capacité installée, ont représenté 1,4 % de la production.

Ces énergies intermittentes, qui représentent au total 6,7 % de la production d'électricité en France, sont subventionnées. Le montant prévisionnel de ces subventions, payées par le consommateur d'électricité, ont été évaluées par la CRE, la Commission de régulation de l'énergie, à 3 Milliards d'euro pour 2015.

CSPE Contribution au Service Public de l'électricité, 2015, source CRE

Cela fait actuellement 500 millions d'euro par an le point de contribution des énergies intermittentes subventionnées ( éolien et solaire pour l'essentiel) dans la production d'électricité en France.

Pour introduire 20 % d'énergies renouvelables dans la production d'électricité en France, il faudrait en conséquence a minima 10 milliards par an, 100 Milliards d'euro, tous les dix ans....de subventions à faire payer par le consommateur d'électricité, ou par le contribuable.

Comments

[Marc]

Trop de nucléaire...

[Bernard MAILLARD]

Pourquoi l Allemagne , qui a investi des centaines de milliards d'euro dans les Enr en est toujours à plus de 9 tonnes de CO2 par habitant et par an (soit près du double des émissions de la France ) et à une électricité deux fois plus chère pour le consommateur final que la France ???

Avec en plus parfois des prix négatifs de l'électricité à moins de - 1000 euros le Mwh- le comble de l'absurde - pour écouler de la production intermittente subventionnée inadaptée aux besoins !

Le Monde.fr - Nucléaire : Nicolas Sarkozy veut revenir sur l’objectif de réduction à 50 %
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/30/nucleaire-nicolas-sarkozy-veut-revenir-sur-l-objectif-de-reduction-a-50_4911319_823448.html

[Bernard MAILLARD]

En 2015,

Le solaire avec 5 pour cent de la puissance installée a réalisé 1,4 pour cent de la production d'électricité en France.

L'éolien, avec 8 pour cent de la puissance installée, a réalisé 4 pour cent de la production.

Le nucléaire avec 49 pour cent de la puissance installée a réalise 76 pour cent de la production.

Commentaire mis le 30 avril 2016 à la suite de l'article

Le Monde.fr - Nucléaire : Nicolas Sarkozy veut revenir sur l’objectif de réduction à 50 %
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/04/30/nucleaire-nicolas-sarkozy-veut-revenir-sur-l-objectif-de-reduction-a-50_4911319_823448.html

[O'Hara]

Bonjour Max,
Pourquoi l'énergie produite n'est pas à l'image de la puissance installée ?

[Bernard Maillard]

Pour répondre à la demande en énergie, les moyens de production appelés le sont en fonction de leur coût marginal. l'hydraulique au fil de l'eau, dont le coût marginal est quasi nul, est la premiére énergie appelée, et si la production n'est pas prise, elle est perdue. Sont également appelées en premier les énergies intermittentes subventionnées, qui ne produisent que lorsque il y a du soleil et/ou du vent ( le productible se situe entre 20% et 30 % du temps sur l'année) puis est appelé le thermique ou l'hydraulique des barrages dans lesquels est stockée de l'énergie. L'ordre d'appel se fait alors en fonction du cout marginal qui pour le thermique est pour l'essentiel le cout combustible, très faible pour le nucléaire, et plus important pour le charbon ou le gaz. Les différents acteurs fait l'objet d'une surveillance de la part des Pouvoirs Publics et de l'Autorité de régulation du marché, la CRE, la Commission de Régulation d 'Energie,